Entant que runneuse, j'essaie toujours de trouver un bon équilibre entre la famille, le travail, la course et le fun. Dans mes articles vous trouverez toujours le test d'un produit et/ou des conseils pour la course, le tout entremêlé avec mes expériences du quotidien. Je vous invite donc à découvrir ma dernière aventure. Bonne lecture !

Tuesday, February 20, 2018

Quand il faut se qualifier... ou rien !

Bonjour le soleil ! Le jour de la demi-finale des championnats de cross le beau temps a décidé de nous poursuivre. Et, surprise pour moi, aussi un mal de gorge qui ne faisait qu'empirer depuis quelques jours... C'est pas une blague quand je dis qu'il y a tout le temps quelque chose qui ne va pas juste avant une course !

Ce matin là je n'étais pas en forme et je n'avais pas le moral. Je pensais sans cesse à comment j'allais m'en sortir si même l’échauffement me semblait pénible. Et pourtant c'était LE JOUR, il fallait que je donne tout pour me qualifier pour les championnats de France de cross. Heureusement que mon équipe était là pour m'encourager. En plus, au moment de mettre mes pointes j'ai ressenti la motivation et l’énergie m'envahir. Christophe, qui sait toujours quoi dire pour nous booster, m'a dit quelques mots pour le mental juste avant le départ. Ça y est, j'étais prête pour foncer ! 


Cette-fois ci, le départ était organisé par box. Si vous avez du mal à imaginer ça, pensez aux départ des courses de chevaux. En plus, il y a une corde pour nous empêcher de dépasser la ligne au sol avant le départ. Je me dis que tout ça souligne vraiment le côté sauvage des cross ! 

Photo par Paul Gaspar
Silence absolu ... et puis, tout d'un coup, le pistolet de départ accompagné d'un cri strident. C'était moi, je m'étais prise la corde du départ qui s'est enroulée à toute vitesse juste en face de nous. Ça m'a tellement prit par surprise (et ça faisait très mal aussi) que pendant deux secondes j'ai pas bougé. J'étais entrain de louper mon départ ! Heureusement que le lieu était assez large donc j'ai pas eu de problème pour bien me placer malgré mon départ foireux. Par contre j'étais loin derrière, dans la soixantaine. Si je voulais me qualifier il fallait que je monte vite ! Il fallait que je sois placée à peu près dans les 40 premières pour être sûre de me qualifier.

On a eu le droit à de la boue bien collante dans ce parcours ! En plus, deux côtes qui m'ont complètement tué. Sur le premier tour je me sentais plutôt forte et j'ai réussi à gagner pas mal de places. Je faisais attention aux gens qui comptaient et crient le placement des filles. J'étais dans les 50 premières, il fallait monter encore. Au deuxième tour j'en pouvais plus... j'ai perdu quelques places et j'étais plus sûre d'où j'en étais. Peut-être que c'était pas gagné, mais pas question de lâcher. J' entendais des essoufflements juste derrière moi, mais la ligne d'arrivée n'étais pas loin. Pas question de me laisser encore doubler, j'ai tout donné sur la fin. 

Une fois sur la ligne d'arrivée j'avais juste envie de me jeter par terre. Je crois que les autres filles aussi parce que, tout comme moi, elles se tenaient à la barrière pour avancer vers la sortie comme elles pouvaient. Quelques unes n'ont pas pu s’empêcher de perdre l'équilibre avant d'y arriver. C'est surprenant comment on peut se dépasser pour un cross ! 

Photo par Paul Gaspar 

Il a fallu attendre pas mal de temps avant d'avoir le résultat final. Et finalement j'ai reçu le message du coach avec la liste des qualifiées pour les championnats, j'étais dedans ! Je suis triste de pas y aller avec les filles en équipe, mais contente de pouvoir représenter mon club dans l'étape finale ! 

Maintenant je me repose un peu avant d'entamer les derniers entraînements cross ainsi que la préparation pour les 10 km d'Aubergenville. J'ai l'impression que tout le monde fait cette course. Elle est supposée être très roulante et parfaite pour faire un record. Je peux me qualifier pour les nationaux de 10 km dans la foulée. On verra bien !



Monday, February 5, 2018

En cross, parcours plat ne veut pas dire parcours facile !

Il fallait que ça arrive en J-1 avant les régionaux de cross... j'étais malade. Quoi faire? Ben pas grand chose à part rester au lit et boire beaucoup de liquides. Je ferais la course comme je pouvais, j’étais dégoûtée.  

Le matin vers 8h30, je me suis levée pensant avoir cette sensation nauséabonde, mais non, je me sentais beaucoup mieux. Comme on dit toujours, tout est dans la tête. J'étais pas à 100% mais c'était déjà ça !  

A peine arrivées au parc de loisirs de Draveil avec les filles, on avait déjà hâte d'en finir avec ce cross. Il faisait 3 degrés avec du vent et le terrain était bien boueux. En repérant le parcours pendant l’échauffement, on était contentes de voir qu'il était plutôt plat, ça allait passer crème finalement ... du moins c'est ce qu'on pensait ! 


Sur le ligne de départ il régnait un silence absolu très inhabituel qui faisait presque peur. On aurait dit qu'on partait en bataille ou un truc du genre. Et c'était un peu ça au final ! Depuis le départ je me sentais déjà complètement dans le rouge. J'avais plus de mal dans les parties "plats," on avait toutes l'air de courir au ralenti dans cette boue ... !! J'ai failli glisser au moins deux fois dans des virages et j'avais trop peur de me tordre la cheville dans un des multiples trous. Heureusement que ni l'un ni l'autre m'est arrivé !

Photo par coach Paul Gaspar

Photo par coach Paul Gaspar


Par contre, avec ma poise,  j'ai commencé à avoir mal au ventre sur la deuxième boucle. Comme si mon corps disait "stop, je suis malade tu t'en souviens?" Argh! J'ai fini la course comme j'ai pu mais j'ai perdu 2 places. J'ai fini 24ème/110 filles; ça va je me plains pas. Les filles se sont bien battues aussi. Fred s'est placée 32ème, Myriam - 45ème, Marion - 52ème, Alexia (qui en plus avait couru le 10km de Vincennes juste avant!) - 65ème, Celine - 69ème, Florence - 78ème et Valerie - 82ème.  Malheureusement ça va être compliqué de nous qualifier en équipe pour les championnats de France, mais quelques unes d'entre nous pourrons peut-être se qualifier en individuel.


On a regardé la fin de la course des garçons, on pouvait lire la souffrance sur leurs visages. Au final, tout le monde avait à peu près les mêmes impressions, "le cross, ça fait mal!" On peut juste rigoler et se dire, ça aurait pu être pire ... !

Heureusement qu'a la fin, Christophe et les coachs nous attendaient dans la tente avec du café et des gâteaux. Je me fatigue jamais de remercier tout le monde et de me sentir privilégiée de faire partie d'une équipe si génial ! Maintenant, place au repos et à la préparation pour la prochaine étape, les LIFA  dans deux semaines !